Chaos urbain aux carrefours Électriques de la poésie
La structure, saturée de fils emmêlés et de transformateurs suspendus, se dresse telle une cathédrale technologique dont l’expansion semble défier toute logique humaine.
Hervé Di Rosa est né le 17 décembre 1959 à Sète. C’est un artiste peintre contemporain majeur de la scène française. Formation et débuts :
– Études à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris dans les années 1970, sans obtenir son diplôme.
– Commence à vendre ses peintures dès 1979, à seulement 20 ans.
– Première exposition personnelle à Paris en 1981 : « Finir en beauté ».
Mouvement de la Figuration Libre :
– En 1981, il co-fonde avec Boisrond, Blanchard, Combas le mouvement de la « Figuration Libre », renouveau de la peinture narrative et colorée.
– Leur style puise dans la culture populaire (BD, rock, graffiti) et l’art brut.
– Di Rosa participe à la Biennale de Paris en 1985 et conçoit l’affiche.
Parcours artistique :
– Lauréat de la Fondation Médicis, il réside 2 ans à New York où il expose.
– À partir de 1989, il collabore avec des artisans du monde entier (Tunisie, Ghana, Vietnam, Mexique, etc.)
– Fonde en 2000 à Sète le Musée International des Arts Modestes.
– Son œuvre foisonnante mêle peinture, sculpture, BD, tapisserie, dans un style narratif et coloré.
– Plus de 200 expositions personnelles en Europe, Amérique et Asie.
La structure, saturée de fils emmêlés et de transformateurs suspendus, se dresse telle une cathédrale technologique dont l’expansion semble défier toute logique humaine.
Tourbillon aérien où des avions hybrides, affublés d’ailes arachnéennes, semblent pris dans un maelström céleste.
Parce qu'ils viennent d'ailleurs, ils sont perçus comme différents, attirant sur eux des regards lourds et des jugements négatifs infondés.
Le regard de la justice se morcelle en une mosaïque de formes triangulaires aux couleurs vibrantes, semblables à des éclats de vitrail déformés par une force invisible.
Danse aérienne des corps s’inscrit dans un équilibre fragile entre la sensualité et la performance artistique.
Pourquoi les tyrans, les dictateurs existent-ils encore de nos jours ? Cette composition met en avant les signes de l'oppression que peuvent faire subir certains être humain à leurs congénères...
Cette composition incarne symboliquement un peloton de coureurs cyclistes. Des roues combinées entre des courbes rouges, ces tracés nous invites à emprunter un nouveau chemin programmé et semé d'embûches. Dans ce domaine, et plus qu'ailleurs, les comportements de vie sont exacerbés. Pour certains, c'est une lutte pour gagner et surpasser les concurrents, quand pour d'autres, participer et suivre est un défi ! Pour les gagnants, c'est une quête nécessaire qui représentera la preuve d'une existence riche et accomplie. Dans notre quotidien, ces deux modes d'existence s'opposent ; mener pour exister ou suivre pour survivre. On imagine que quand son présent lui convient, l'homme a peur de son futur. Peut-on aboutir à l'accomplissement de soi à la faveur de notre inconscient ou par la reprogrammation de notre volonté ?
La représentation allégorique d'une tête de mort est devenue le reflet symbolique de la vanité. Quoi que l'on fasse, nos vanités sont présentes en nous. Elles font partie intégrante de notre caractère dans la vie sociale. L'humain a été conçu autour de l'amour-propre, l'orgueil, la fierté, la prétention... Cette relation à nous-mêmes peut-elle changer ? Car en effet, si notre évolution est l'aboutissement par l'équilibre de nos doctrines vertueuses, quelle seraient les causes de leurs absences . Cette composition reflète un essai sur le contrôle de nos vanités par le biais d'un voile occultant nos exaltations. Nos vanités nous accordent aucun répit, car à chaque instant, elles font la noce avec nos désirs refoulés.
Cette composition met en scène un héros du quotidien qui, pour rentrer dans le moule, doit se vêtir d'une conformité imposée. Pour ne pas sortir du lot, l'habit fera le moine en débouchant sur un prototype prétentieux et narcissique où, à l'inverse, intègre et empathique : Nul ne le sait encore, chacun est responsable de son propre destin. S'intégrer à un parcours conventionnel, pour ensuite s'accorder une distance émotionnelle face aux problèmes géopolitiques. "Qui veut rentrer dans la toile de mon réseau ?" (Noir désir)
Approche cartographique sur la reconnaissance biométrique par liaisons croisées des satellites et caméras de surveillance au déficit de l'anonymat, pour permettre la détection de comportements "anormaux". L'élégance des traits humains disparaît, l'usage de documents d'identité d'état civil devient obsolète. Le résultat se traduit par la constitution d'une carte des déplacements. L'approfondissement vers le "tout technologique" nous conduit-il vers une déshumanisation froide ?